Appareil
reproducteur de la lapine
Esther van
Praag, Ph.D.
MediRabbit.com
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L’appareil
reproducteur de la lapine est considéré primitif. En effet, le système
reproducteur formé de deux cornes utérines indépendantes est seulement
observé chez les mammifères monotrèmes, pondant des œufs, et les lagomorphes
(lapins, lièvres et pikas). Les organes sont tenus en place par un ligament
large, ancrés en 4 points sous la colonne vertébrale. La
différenciation sexuelle entre mâle et femelle a lieu pendant la phase
embryonnaire, au 16ième jour post-fertilisation. Les ovaires sont formés à
partir d’agrégats de cellules se trouvant près des testicules originaux. Le
développement des ovaires est accompagné par la dégénérescence simultanée des
testicules. Le développement des ovaires (cellules
reproductrices femelles) commence aux alentours du 21ième jour et se poursuit
jusqu’à la naissance. Les premiers ovules et follicules se développent à
partir du 13ième jour après la naissance. Le système reproducteur de la lapine est double: l’utérus est formé de deux cornes individuelles, séparés sur toute leur longueur (environ 7 cm). Chaque corne possède son propre col. Les ovaires, corps ellipsoïdes d’une longueur maximale de 1-1,5 cm, sont localisés au bout de l’utérus, sous les reins. Ils sont cachés par le mésométrium (portion du ligament large qui sépare et entoure l’utérus) et par des réserves de graisse.
Des glandes sébacées (graisseuses) entourent les parties génitales externes des lapins femelles et mâles. Elles ne sont souvent pas visibles, sauf lorsqu'elles sont pleines d'une sécrétion grasse blanche. Ici chez un lapin mâle. Les femelles possèdent aussi ces glandes, mais moins nombreuses. L’âge de maturité sexuelle dépend de la taille et de la race du lapin: alors que les races petites et moyennes atteignent leur maturité sexuelle entre 4 et 6 mois, les grandes races l’atteignent entre 5 et 8 mois. En général, on considère qu’une lapine est adulte lorsqu’elle a atteint 75 à 80% de sa taille adulte. Les lapines femelles n'ont pas de véritable cycle œstral (chaleur) avec des périodes régulières de chaleur (œstrus), comme d'autres petits animaux comme les chiens ou les chats. En fait, les lapines adultes sont considérées comme des «ovulatrices réflexes», toujours en œstrus. Cela signifie que l'ovulation n'est induite qu'après la stimulation coïtale et se produit automatiquement 9 à 13 h après l'acte de copulation.
Cependant, les lapines femelles ne sont pas toujours prêtes à être fécondées et à produire une progéniture. Un certain cycle existe néanmoins. Les facteurs induisant un cycle œstral ne sont pas bien compris; il peut s'agir de facteurs saisonniers, d'intensité lumineuse, de durée de la journée, de température et, éventuellement, de mue. Les femelles prêtes à être fécondées (présence de follicules mûrs) présentent des modifications des parties externes des organes génitaux féminins (vulve): gonflement et coloration rouge foncé à violette. Les lapines femelles sont alors réceptives à un lapin mâle et acceptent de s'accoupler lorsque leur vulve est rougeâtre / violette. Quand une biche est dans une période moins fertile, sa vulve est pâle et petite. Elle ne coopérera pas, refusera la présence d'un lapin mâle et refusera d'être montée. Ce n'est pas une indication claire cependant, car certaines lapines s'accouplent lorsque leur vulve est pâle et petite. Michel Gruaz Vulve gonflée et de couleur violette chez une femelle réceptive Chez les femelles, le diagnostic
doit différencier entre un adénocarcinome utérin, une hydrométrie, un anévrisme veineux endométrial (sac formé
par une dilatation anormale de la paroi veineuse) ou un accouchement
difficile.
Chez les mâles, une culture différentielle doit être
faite pour différencier entre une infection bactérienne, virale (par exemple:
le virus de myxome), la spirochétose ou syphilis du lapin. Voir : Appareil reproducteur femelle et ovariohystérectomie
(stérilisation chirugicale) Remerciement
Un grand merci à Akira Yamanouchi, VEIN
(Veterinary Exotic Information Network, http://vein.ne.jp/), pour leur
permission d’utiliser son matériel photographique. Information supplémentaireElizabeth V. Hillyer,Katherine Quesenberry,Sandra
Valkoff (1997) Ferrets, Rabbits and Rodents:
Clinical Medicine and Surgery. Saunders W B Co., p. 230. K. Laber-Laird, P. A. Flecknell, M. Swindle (1996) Handbook of Rodent and
Rabbit Medicine. Elsevier Science, p. 243 C . A Mc Laughlin, R. B. Chiasson (1990) Laboratory Anatomy of the Rabbit. McGraw
Hill, p. 83 |