Comportement automutilant chez les lapins

 

 

Esther van Praag Ph.D.

 

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Tal Saarony

 

Combattre l’ennui: investigation Durant le temps libre, jouets qui peuvent être jetés ou rongés dans l’enclos.

Certains lapins commencent à s’automutiler au point de se blesser gravement. Ce comportement inclue de se ronger la peau jusqu’au niveau de l’os, et peut causer la perte d’un doigt. Plutôt que de diagnostiquer l’automutilation comme un problème psychologique, les causes possibles doivent être examinées et éliminées lorsqu’un lapin souffre de ce problème.

  

 

Tal Saarony

 

Une varité d’aliments, des granules, de la verdure fraiche, du foin, des cartons, du matériel à ronger et des jouets permettent de combattre l’ennui

Signes cliniques

Les causes incluent:

1.     Réaction d’hypersensibilité. Ceci implique le système immunitaire et est difficile à diagnostiquer. Une telle réaction peut être causé par des médicaments, par ex. une injection sous-cutanée d’enrofloxacine, ou une intramusculaire de kétamine/xylazine entrainant une irritation de la peau 3 jours après l’injection.

2.     Infestation par des parasites de la peau, comme la pseudo-gale ou la gale.

3.     Atopie, ou réaction allergique héréditaire.

4.     Frustration chez les lapins mâles ou femelles non-castrés, dues aux hormones poussant à trouver une partenaire ou à construire un nid.

5.     Dermatite de contact – inflammation ou éruption de la peau, cause par le contact avec une substance irritante (urine) ou allergisante. 

6.     Maladie neurologique.

7.     Présence d’un objet étranger dans la fourrure, par ex. des grains d’herbes, d’avoine, de ronces or barbes de plantes.

Le comportement automutilant compulsive a aussi été lié à des facteurs environnementaux comme l’ennui, et a une prédisposition génétique chez certaines races. Ces lapins commencent à automutiler la peau pruritique (démangeaisons) des doigts, plus particulièrement à la fin de l’été et au début de l’automne (cause hormonale ?). Des études histologiques ont exclues la présence de maladies de la peau, des infections bactériennes ou fongiques, une infestation parasitaire ou des problèmes neurologiques. Lorsqu’il y a une prédisposition génétique, le problème est traité avec des médicaments psychotiques.

 

F. Iglauer, C. Beig, J. Dimigen, S. Gerold, A. Gocht, A. Seeburg, S. Steier and F. Willmann. Hereditary compulsive self-mutilating behaviour in laboratory rabbits. Lab Anim 1995;29:385-393

During the last few years an increasing number of cases of extensive automutilation has been observed in a rabbit breeding colony of Checkered crosses. Digits and pads of the front feet were traumatized. No other behavioural abnormalities or signs of disease were evident. Self-mutilation was seen both in stock, breeding and experimental animals, in rabbits kept singly in cages and in those housed in groups on the ground, in rabbits kept in different buildings and under the care of different staff members. This behavioural abnormality of Checkered crosses has also been observed in animals after being placed into other institutions or private homes. No evidence of an agent responsible for the occurrence of self-injury could be found with parasitological, mycological, histological, clinical or haematological examination. Twelve to 16 animals are affected yearly in a colony varying in size between 130 and 230 rabbits.

Following complete healing, relapses occurred up to 3 times per year, on either the same or the opposite front foot. In the last 21 cases episodes of automutilation could be regularly interrupted with the dopamine antagonist, haloperidol. Similar signs of automutilation were never seen in animals of another breeding line kept in the same building and under the same conditions nor in animals brought in from other breeding colonies.

A relatively high coefficient of inbreeding can be presupposed in this 15-year-old breeding colony of Checkered crosses. A genetic predisposition for the behavioural anomaly described appears very likely.

 

Traitement

Le traitement dépend de la cause du comportement automutilateur. 

Souvent l’administration d’un pesticide (par ex. l’ivermectine) a résolu le problème, même lorsqu’aucun parasite de la peau n’a été détecté après raclement épidermique et examen microscopique.

La castration peut aider un mâle, en réduisant la frustration sexuelle, et peut aider d’autres problèmes de comportement tels que le marquage du territoire avec de l’urine.

L’ennui peut être facilement combattue en donnant des jouets au lapin (même si ce n’est que pour les jeter et les déplacer), en lui donnant l’opportunité de courir et explorer son environnement, en déchirant des cartons, à ronger des branches, à jouer avec et manger du foin, etc…

Le comportement automutilant compulsif (très rare) peut être contrôlé avec l’administration d’un tranquillisant comme l’halopéridol (0.2-0,4 mg/kg, BID).

 

 

  

MediRabbit

La variété dans le milieu d’habitat du lapin, permettant la destruction de cartons, de se cancer dedans, de jouer ou prendre un bain de soleil dans un endroit sécurisé (danger de chats errants, renards) permettent de combattre l’ennui.

Remerciements

Un grand merci à Tal Saarony, pour la permission d’utiliser les photos de Motek et Gozal, et pour sa relecture de l’article. Merci aussi à Gozal, Motek, Sniffy, Grijsje, et Stampi pour leur patience et leur coopération Durant la prise de photos.

 

 

  

MediRabbit

Une variété de jouets, qui peuvent être remplis de foin pour distraire le lapin

 

Une information plus détaillée sur l’automutilation peut être trouvée ici :

Skin Diseases of Rabbits

by E. van Praag, A. Maurer and T. Saarony,

MediRabbit.com, 2010.

Livre broché, 408 pages.

 

Références

Beyers TM, Richardson JA, Prince MD. Axonal degeneration and self-mutilation as a complication of the intramuscular use of ketamine and xylazine in rabbits. Lab Anim Sci. 1991; 41(5):519-520.

Iglauer F, Beig C, Dimigen J, Gerold S, Gocht A, Seeburg A, Steier S, Willmann F. Hereditary compulsive self-mutillating behaviour in laboratory rabbits. Lab Anim. 1995; 29(4):385-393.

Vachon P. Self-mutilation in rabbits following intramuscular ketamine-xylazine-acepromazine injections. Can Vet J. 1999; 40(8):581-582.

 

 

 

 

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